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#Communiqué
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Contre-projet à l’Initiative pour les glaciers

Berne 3 avril 2020 – Aujourd’hui, le Conseil fédéral a décidé d’opposer un contre-projet direct à l’Initiative pour les glaciers. Les initiant-e-s saluent le fait que le Conseil fédéral est favorable à une protection suffisante du climat. 

Les initiant-e-s regrettent toutefois que le Conseil fédéral rejette l’Initiative pour les glaciers. Le but de celle-ci est en effet d’appliquer l’Accord de Paris sur le climat que la Suisse a ratifié.

L’Accord de Paris sur le climat conclu en 2015 et la Convention-cadre des Nations unies sur le changement climatique conclue en 1992 demandent en effet que les Etats appliquent les objectifs de politique climatique selon « le principe de l’équité et des responsabilités communes, mais différenciées et des capacités respectives ». C’est pour cela qu’un contre-projet doit respecter les objectifs et les principes des accords internationaux sur le climat. Ses mesures doivent être efficaces et socialement acceptables, et renforcer l’économie nationale. Le comité de l’Initiative pour les glaciers examinera le contre-projet sous cet angle. La consultation pour le contre-projet est une chance afin de trouver la meilleure solution possible dans le sens de l’accord de Paris sur le climat. 

En été 2019, le Conseil fédéral a annoncé qu’il soutient l’objectif principal de l’Initiative pour les glaciers et qu’il vise la neutralité climatique de la Suisse pour 2050. Mais ce qui est décisif, c’est la quantité de gaz à effet de serre que la Suisse émettra encore d’ici là. D’ici 2050, le budget de gaz à effet de serre est limité si le réchauffement planétaire doit être limité à moins de 2°C et si possible à 1.5°C. 

Le 27 novembre 2019, l’Association suisse pour la protection du climat a déposé l’Initiative pour les glaciers avec plus de 113’000 signatures récoltées en quelques mois. Elle demande que d’ici 2050, les émissions de gaz à effet de serre soient réduites à zéro net. Il faut par conséquent aussi cesser d’utiliser des carburants et des combustibles fossiles. Les exceptions sont possibles s’il n’y a pas d’alternatives techniques et que les émissions ainsi générées sont intégralement compensées en Suisse. Une politique climatique active permet à la Suisse de transformer les indispensables changements en chances pour la société et l’économie.

Contacts :

  • Marcel Hänggi, collaborateur scientifique de l’Association suisse pour la protection du climat : 078 743 40 65
  • Myriam Roth, coprésidente de l’Association suisse pour la protection du climat : 079 730 99 11
  • Dominik Siegrist, coprésident de l’Association suisse pour la protection du climat : 079 673 43 30